mardi 16 septembre 2008

9. huit morceaux

au bord de la gorge
ça s’étouffe
(souper marche confitures regards cinéma camisole escaliers appartement salon miroir balcon règles messages attente attente)
corps

sur le babillard
tout près
une voix

huit morceaux
la seule trace déchirée
par cœur

petite vengeance
juste pour moi
ne change rien

l’amour s’effrite
une colère
sombre ravalée

les objets
lieux
investis

balayer tout
refaire
les omissions

on dit : « faire le deuil »
moi : « bull shit »

mardi 2 septembre 2008

8. dans un parc

dans un parc
l’écho d’une bataille

un chat copule
c’est peut-être
des cris d’enfant

il est minuit
ou encore sept heures

tu m’habites

sur le parc St-Alphonse retombe la poussière de l’autoroute
les arbres ne sont pas gris, sauf les jours de grand vent
quand les feuilles se retournent pour s’offrir
j’en ai vu une tomber cet après-midi
ce n’est pas encore l’automne

viens, appelle
d’ici on voit tout

je t’attends

rue Lajeunesse ce soir le soleil s’est couché rose et mauve
direction nord, yeux arrimés au bout du monde, j’ai pensé
ton bras sur ma hanche vers les couleurs de brunante
mon bras sur ton épaule nos corps collés
un arrêt un regard nos bouches

dans le parc
un banc vide

à côté
un arbre écorché

un avion passe