lundi 24 novembre 2008

11 - tout se tamise

aux aguets du silence
j’écoute des sons qui ne viendront pas

tout se tamise

le fleuve gèlera
jusqu’aux embâcles
la crue guette les villages
les larmes menacent les rigoles le cou
ça s’accumule de mer salée dans les trous des trapèzes

je m’apaise de surdité
j’ai peur des foules des regards des mots

je voudrais crever les eaux
en solitude

2 commentaires:

Anonyme a dit…

dans ce poème, tu as écrit autre chose qu'une histoire d'amour qui ne fonctionne pas... je sens la campagne de ton enfance entre les mots... mais il reste encore de la solitude et un malaise...

anne-marie a dit…

Merci pour ton commentaire! Tu as bien raison, ici, je parle d'autre chose. D'ailleurs, je l'aime bien ce texte, je trouve en effet qu'il va ailleurs. J'aimerais réussir à rester un peu dans cette veine!
La solitude, le malaise, ça, c'est toujours là et ça le restera sûrement un bon moment...