Il y a des souvenirs sur le bout de la langue.
Un mot suffit, un seul. Et survient l’image enfumée d’un reflet. Furtivement, la certitude de quelque chose. Une précision insaisissable.
Parfois, un appel, un message, une voix. L’essence pressentie s’estompe, il y a toute la vie autour. On ne peut continuer à attendre passivement la crue des passés.
Longtemps, il n’y a rien qui nous rappelle l’évanescence.
Tout se passe comme au souvenir d’un rêve au milieu du jour. Il y avait une couleur, un mot. Il y a parfois eu des sensations, les poils qui se dressent ou le ventre qui papillonne.
Mais au final, on ne trouve rien.
On se console en pensant à la sélection naturelle des souvenirs.
Un jour, il y aura peut-être un fossile de l’inachevé.
vendredi 19 juin 2009
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