Le vertige s’ancre dans les ignorances.
Au début, on ne sait pas la permanence des failles. On fouille, déplace, nettoie pour trouver les parcelles oubliées. La quête devient obsession. Elle s’inscrit dans la banalité des gestes.
Peu à peu, les morceaux s’emboîtent, puis se disloquent et recommencent. L’éternité du cycle se dévoile. On écrit, on parle, on marche pour mettre de l’ordre. Puis, au détour d’une rue, parce que le soleil inonde la façade d’un immeuble gris, l’évidence méduse : les brèches seront toujours inévitables.
Il n’y a même plus de photos pour nous rappeler son visage.
Pour reprendre la marche, on doit se résoudre à l'imagination.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
je cherche la halte... cela dit, je n'ai passé aucun commentaire sur "Gel" et "Fracas", mais ces deux textes m'ont beaucoup impressionnée... cette idée d'abécédaire est géniale AM. Je trouve que ça t'amène vraiment ailleurs.
Merci mille fois, chère Émilie!!! Ça me fait tellement plaisir!! Je suis contente, pcq moi aussi je trouve que ça m'amène ailleurs... et à un endroit où il fait bon écrire, où je suis bien. Yeah!
Tu touches qqch au sujet de la halte... j'ai eu beaucoup de mal à trouver un mot en H. J'ai essayé Halo, mais c'était assez mauvais (et forcé). Halte, c'est peut-être aussi un petit peu forcé... Je vais changer deux ou trois détails, tu me diras... je ne veux pas non plus que ce soit too much...
On s'en reparle! Merci encore mille fois! Et j'ai hâte (tiens un mot en H) de te voir!!
Am xxxxx
il est tard et je suis sur ton blogue. ça fait longtemps, c'est à cause de la technologie
j'aime "image" mais n'en parlerai pas tout de suite à cause de la nuit
j'ai l'impression d'être dans ton appart sauf que tu ne serais pas là
je t'ai dit que ta photo d'entrée me plaît?
c'est le barrage à côté du pot avec des pierres bleues qui me séduit
à +
Ho! Lo... ta visite me fait si plaisir!
Merci pour ton commentaire. On se reparlera de l'image. Il y a peut-être une phrase de trop, je n'ai pas encore décidé...
Pour la photo d'entrée... je l'aime beaucoup aussi. C'est qu'elle n'est pas issue d'un montage, c'était vraiment ce qu'il y avait sur la table de travail chez mon père. Des livres épars, certains lus, d'autres pas, un Duras (bien évidemment), un souvenir de vacances (les petits morceaux de verre dans la bouteille), une presse avec "rentrée littéraire" et un reçu de commande spéciale de chez Archambault, dans le temps où je travaillais là... bref, c'est bien moi cette photo: un beau bordel de ce qui m'habite... Au fond, ce n'est peut-être pas très loin d'un des fragments du mémoire: des objets qui contiennent une histoire.
Je t'aime, petite bine.
Anne xxxx
Enregistrer un commentaire