Un jour, une rédemption. Un visage aperçu qui ne portait rien d’elle.
Il reste donc des femmes qui vivent hors de la mémoire.
On aime le visage, on s’y attache, y revient, on le peint. Il y a quelque chose dans ce visage qui n’appartient qu’à nous. Il y a tout ce qui n’existait pas encore : l’amour d’une femme, le désir, les lèvres rouges.
Il y a tout ce que la femme pendue ne saura jamais de nous. Et nous inventons sans elle, avec jouissance, une histoire hors de l’enfance.
Entre le visage aimé et nous : un abîme de fêlures. Des heures et des heures à raconter, à découvrir, à déterrer, à ensevelir. Des efforts pour cacher, pour savoir, pour se taire, pour parler.
Ça dure. Un temps variable. Il y a des épiphanies et des goûts amers.
Parfois, ça s’essouffle et il n’y a rien à faire.
Un jour, on pense : les images accélérées ne sont plus les mêmes.
Et les traits se mélangent.
lundi 18 mai 2009
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2 commentaires:
héééééé anne-marie! ça roule?
très bonne idée, l'abécédaire...
très visuel...j'aime!
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