On perd foi en l’heure.
Tout à coup, les images accélèrent. Elles défilent, défilent et se heurtent aux oeillères. Elles explosent, leurs parcelles pulvérisées se glissent jusqu’à notre cœur, emplissent nos poumons, assèchent notre bouche et nos yeux. Les arbres se rapprochent, étouffent la route.
Arrêt sur image : chaque feuille est gravée d’une parcelle d’elle. Un mot, un masque, un cœur, des poils de taureau, des ailes de libellules. Les feuilles sont sombres, grises et noires, parfois des sumacs rouges ou bourgognes.
On n’a pas le temps de tout saisir. On ne garde que quelques impressions furtives.
On court entre les images. Soudainement, on ne sait plus : vers quoi court-on? Depuis combien d’heures?
Le temps indique : deux ans, trois ans de course.
Et on s’étonne que tout ait changé.
dimanche 17 mai 2009
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