mercredi 30 décembre 2009

Silence

L’intimité s’installe. On apprend les détails d’elle. On découvre, ravie, le souvenir de ses traits au fond de la mémoire. Elle est là, jusque dans l’éloignement de la vie ordinaire.
Quand on la retrouve, la fête éclate. Pendant un temps, on oublie encore l’enfance. L’avenir s’installe.
Un matin, elle se réveille avant nous. Elle fixe des yeux le petit cadre, l’unique objet laissé par la femme morte. Fabriqué main, un cœur encadré, avec des mots : « Je t’aime » et notre nom.
Elle demande qui nous a offert ce cadre.
On prend du temps avant de répondre. Pour elle, on veut trouver les mots exacts.

3 commentaires:

. a dit…

J'aime bien vos texes,je les trouve très bons.

M. a dit…

De passage, je me permets un tout petit arrêt pour simplement laisser une trace qui n'est pas vraiment à la hauteur de quelque chose, mais tout de même. J'apprécie et je me reconnais dans vos textes.

Da Laloup a dit…

Parce que Marie-Ève Saint-Louis est sur mon facebook et qu'elle a commenté ton profil, j'ai suivi des liens et suis tombée sur ton blog. Quelle écriture! Ça ne m'étonne pas de toi. Je n'ai jamais oublié comment tu étais une élève brillante et talentueuse. J'espère que tu écris toujours.
Diane Labrecque