On a dit la surface de l’histoire. Elle ne s’est pas enfuie.
On n’a pas dit les détails. On n’a pas dit les sensations. L’essentiel : les dates, les noms, les faits.
Le reste viendra. À l’aurore de la nuit, on raconte, bribe par bribe, des éclairs de mémoire.
Ses paroles s’entremêlent aux nôtres. Ensemble, on jouit des révélations au compte-goutte. L’impression de préserver le début pour retarder la fin.
Chacune s’invente une image. Il y a des photos, des gens, des récits.
Il y a toutes les peurs qu’on ne dit pas et qui s’inscrivent dans les gestes.
Les regards suffisent. C’est l’histoire de nous qui s’installe, au travers des paroles inutiles.
mardi 22 juin 2010
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