Au début, on ne sait pas d’où ça vient.
Ça siffle entre les vitres. À tout moment, tout pourrait éclater, pulvériser des tessons au travers des pièces. Il faudrait trouver une brèche où se terrer. Mais on reste debout, même lorsque les jambes flanchent. Même si le verre se loge au creux des pores. Ce n’est pas notre première rafale. On reste immobiles et silencieux, figés peut-être. Figés dans le souffle qui passe au travers des corps.
Ce n’est pas une catatonie. C'est une aigue conscience de l’extérieur.
Ça siffle entre les côtes; une fuite. Pénètre au goutte-à-goutte pour tout envahir. On reste cois. En attente de la fin. La sédimentation des verbes entre le diaphragme et les cris.
Ça s’apaise. Au début, on ne réalise pas que ça s’apaise.
On en ressort décoiffés.
Plus vivants, encore, que la seconde d’avant.
mercredi 11 février 2009
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