Soudainement, on ouvre les yeux à la croisée des couloirs.
De tous les côtés, les murs étouffent. On ne sait pas comment on est arrivé là, incertains d’avoir marché. La panique vertige le corps.
Entre l’immobilité et la course, on choisit la course. Il sera impossible après de décrire les voies empruntées. Mais une certitude restera : d’être déjà passé devant le blanc des murs.
Il n’y a aucune trace qui parle de notre présence.
La tête tourne. On ralentit le pas, prend à gauche en jetant un oeil vers l’arrière. On avance sans regarder ce qui s’invente à la lisière avant des sens. On se retourne trop tard pour éviter le choc des corps. Dans le recoin d’un couloir sans issue, une femme, pendue, attendait d’être découverte.
Le réflexe du cri n’arrive pas.
Il faudrait faire demi-tour pour chercher de l’aide.
dimanche 15 février 2009
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2 commentaires:
je suis un peu sous le choc de ce texte... tu veux parler de la femme morte dans ton abécédaire ? je pensais que tu n'avais plus envie d'écrire sur ce sujet parce que tu avais fait ton deuil... mais, soit dit entre parenthèses, je me sens vraiment entre les murs étrangement inquiétants du labyrinthe dans ton texte...
Salut!
Je ne pourrai jamais cesser de parler de la femme morte. Et je ne pourrais pas dire que j'ai vraiment fait le deuil... plutôt que le processus est entamé. Ce par-dessus quoi je pense passer peu à peu dans l'écriture, c'est la fameuse histoire d'une personne qui part, de l'autre qui reste. Je crois que je passe peu à peu à autre chose.
Ce qui m'intéresse dans cet abécédaire, c'est plutôt de voir où en est l'écriture après tout le travail de consignation des souvenirs. Qu'est-ce que ça a pu délier, de tout mettre par écrit, d'y donner une forme? On verra bien!
Merci pour ton commentaire.
Prends soin de toi.
Am xxx
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