samedi 28 mars 2009

Jaillissement

Il y a des pas, toujours le même point d’arrivée. On ne voit plus les paysages. Ni les bancs, ni les immeubles, ni les arbres.
Parfois, des sourires, des visages nous arrêtent. Les cheveux noirs, les lunettes fines. Le nez long. Ce pourrait être elle. Toujours se rappeler de croire.
Il y a, un matin, une vitrine oubliée. Ça parle d’elle. La vitrine parle d’elle. Des mannequins de plastique, désarticulés, blanchis par le soleil. Des affiches bleuies, collées dans les vitres. On sent quelque chose. Un souvenir vaporeux. Il faut laisser du temps à la crue des images.
Ça arrive. La vitrine parle des masques.
Elle nous en avait fabriqué, en plâtre. L’intimité de l’activité. L’immobilité pendant le séchage.
On dit le mot : « Masque », pour ne rien oublier.

2 commentaires:

Émilie a dit…

incontestablement mon préféré !
m a l a d e !

anne-marie a dit…

haaaa! Merci!! youpidli!
Ça m'encourage de voir que les nouveaux textes peuvent être appréciés. C'est difficile de continuer...